Liban. Tripoli: Une fillette réfugiée syrienne, sauvée par un toubib révolté. DOCUMENT Vidéo
Publié le 15/12/2012 à 22h53 | le dispensaire du dénuement total, Liban, médecine, opération enfant, Réfugiés, syrie, Tripoli | 1 commentaire
A Tripoli des médecins volontaires et bénévoles, font des miracles, pour soigner, sauver les réfugiés syriens qui affluent. Reportage-vidéo du sauvetage in extremis d’une fillette, 7 ans, traitée sous anesthésie locale, là ou un bloc opératoire eut été indispensable.
La révolte du médecin qui l’a sauvée.
DOCUMENT VIDEO
Durant toute l’opération, la fillette n’aura pas dit un mot, ni versé une larme. malgré la souffrance extrême. Victime d’une grave fracture, avec complications, et des défaillances subites cardio-vasculaires, elle a été « récupérée » et sauvée par celui qui se fait appeler ironiquement le « Docteur black« . A Tripoli dans le dispensaire ou il fait ce qu’il peut, comme il peut, malgré un déficit chronique de moyens, de matériels de pointe, de médicaments, d’argent . Fin septembre, nous avions rencontré le « Docteur Black« , chirurgien-orthopédique, français, d’origine syrienne, qui a tout abandonné à Paris pour venir à Tripoli, après un passage par la Syrie » pour aider tout le monde, sans rien demander à personne« . « En Syrie précise t-il j’ai soigné des gens des 2 camps, c’est mon devoir ». Il travaille 7 jours sur 7, fait des miracles avec rien, réduit des fractures sans opérer. Recoud à vif sous anesthésie locale, referme des blessures parfois sans anesthésie, sans infirmière, sans matériel adéquat. « Parfois, je ne peux rien faire dit-il avec amertume et ça me rend fou ».
Le « Docteur Black » considéré comme un « héros » ici, n’a pas de mots assez durs pour fustiger l’Occident, et les pays voisins. Les gouvernements, les ONG, les grandes organisations internationales disent qu’elles font tout, mais les médecins du dispensaire ne voient plus rien venir. Pourtant le dispensaire est au Liban. Pas en zone de guerre syrienne. Les grandes formules des diplomates, ministres, responsables d’ONG n’apparaissent sur le terrain que comme des écrans de fumée selon ce médecin qui voit chaque jour la situation s’aggraver, sans que personne ne fasse rien, ne donne rien. A moins que l’argent, destiné aux soins des réfugiés, des blessés, des malades, en particulier celui des enfants et des femmes, les plus vulnérables, ne finisse dans d’autres poches…
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Photo, Document- vidéo, Récit: Frédéric Helbert