Exclu- Le chef du SPHP (protection hautes personnalités) limogé par le pouvoir.

Publié le 26/07/2012 à 13h35 | Police | Écrire un commentaire

EXCLUSIF– Le commissaire Gilles FURIGO, chef du SPHP, le service de Protection des Hautes Personnalités, chargé notamment de la sécurité de François Hollande a été limogé de son poste. Selon une source proche du Ministère de l’Intérieur, la décision est tombée brutalement, et Giles FURIGO devrait rejoindre l’IGPN, l’inspection Générale des Services, autrement surnommé le « cimetière des éléphants ».

Le commissaire FURIGO, réputé pour être « un excellent flic », et un excellent pro dans sa partie, (plus de 20 ans au SPHP), dirigeait depuis mai 2010 les quelques 800 policiers du Service.

Il  avait du s’expliquer suite à une faute incroyable survenue lors du sommet de Rio, ou des policiers chargés de la protection du président de la République s’étaient retrouvés « à mains nues » après l’oubli d’une mallette contenant leur armes de service à Paris. Information alors révélée par mes confrères du  » Canard enchainé  » et de « Marianne« .

Le patron du SPHP  avait alors soutenu que la mallette des armes oubliées était celle destinée à des « éléments précurseurs » et non aux policiers qui ont accompagné François Hollande, qui eux étaient bien armés.

L’ambiance s’était alourdie après cet épisode et avait tourné au règlement de compte interne entre certains policiers et gendarmes du GSPR (Groupe de sécurité et de protection de la Présidence de la République).  Puisque François Hollande avait décidé de re-formater le GSPR en y faisant rentrer à nouveau des gendarmes, là ou Nicolas Sarkozy n’y avait mis que des policiers. Gilles Furigo avait du mettre l’un de ses hommes ayant tenté de se décharger de sa responsabilité  dans l’affaire de Rio, sur autre fonctionnaire.

L’éviction brutale du Gilles FURIGO est-elle la suite politique de cet épisode « malencontreux » ou s’inscrit-t-elle dans un plan plus vaste de mise en place « d’hommes de confiance » aux postes sensibles, alors que le pouvoir socialiste avait assuré qu’il n’y aurait pas de « chasse aux sorcières »?

Selon une source policière, François Hollande, dès son entrée en fonction avait songé à faire limoger le Commissaire FURIGO. Le président n’avait pas oublié  » l’entartrage  » du candidat Hollande.  Evènement à l’origine duquel FURIGO n’était pour rien, puisque ce sont des proches du candidat qui avaient choisi les hommes chargés de sa protection plus en fonction de leur penchants politiques que de leurs qualités professionnelles… Un nom avait alors circulé pour remplacer le commissaire FURIGO, mais il s’agissait d’un fonctionnaire marié à Sophie HATT, qui venait d’être désignée pour diriger le GSPR!

Depuis les problèmes se sont multipliés autour de la question de la sécurité du couple présidentiel. Le limogeage brutal du Commissaire Furigo ne risque guère d’apaiser les choses.

FH